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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 07:59
UNE VIREE AUX KERKENNAH

Kerkennah! La mer, les palmiers, le silence. Très vite cette destination s'est imposée à moi comme une évasion salutaire pendant les quatre jours de liberté offerts par l'Aïd el Kebir (la fête du sacrifice). Par chance, un ami proche s'est dit également intéressé par ce projet ; le trajet Tunis – Sfax s'est effectué dans sa voiture, ainsi d’ailleurs que tout le reste du voyage.

Il n'est pas utile d'évoquer les péripéties pour l'obtention des titres de passage sur le bac, ni les craintes de ne pas trouver de place pour la voiture en ces jours particuliers où les kerkenniens, de Sfax et de toute la Tunisie continentale, se font un devoir de regagner leur île natale pour célébrer en famille cette fête importante. Ces craintes se sont révélées infondées et la traversée, d'une durée d'une heure environ, s'est effectuée agréablement, entre ciel et mer.

Lors d’un précédent séjour aux îles Kerkennah, j’avais remarqué deux hommes penchés sur le rivage, à très faible distance du point de débarquement du port de Sidi Youssef (à l’extrémité sud ouest de l’archipel). Je m’étais approché d’eux pour savoir l’objet de leur intérêt. Ils m’ont dit être professeurs d’université en Italie du Nord (à Modène je crois) et qu’ils escomptaient trouver dans ce sédiment du bord de mer des espèces nouvelles de coquillages (gastéropodes). Je ne sais pas si leurs analyses sont venues confirmer leurs espérances, ni si ce matériel a fait l’objet d’une quelconque publication. Quoi qu’il en soit, et par pure curiosité (la conchyliologie n’étant pas du tout de mon ressort !), j’ai tenu, à peine avions nous débarqué, à effectuer un prélèvement (KE. 1) en ce même emplacement de la côte occidentale des Kerkennah, me promettant de faire effectuer un lavage classique de ce sédiment sur une colonne de tamis pour en observer ultérieurement les résidus sous une loupe binoculaire. Peut-être, en plus des coquilles de Mollusques et du sable, y trouverai-je des éléments de microfaune (foraminifères, ostracodes, algues calcaires) qui me seraient plus familiers (voir annexe ci-dessous).

L’hôtel, à Sidi Fredj, avec ses chambres en bordure immédiate de la mer, sa restauration de poissons, calmars, poulpes et seiches et l’exubérance de ses plantes ornementales, était tout à fait convenable. Néanmoins, avantage de la demi-pension, nous pouvions explorer ailleurs les plats kerkenniens comme au restaurant de l’accueillante Najett à Attaya.

restaurant à Attaya

restaurant à Attaya

jetée face à l'hôtel

jetée face à l'hôtel

La roche qui affleure tout autour de l’hôtel est un calcaire dur, d’aspect conglomératique et de couleur saumon ; il s’agit de la croûte du quaternaire ancien, dite villafranchienne. C’est sans doute elle qui fournit les gros blocs qui servent de protection à la jetée. Cette dernière, longue avancée dans ces hauts fonds marins, était l'objet de nos régulières promenades "digestives". Des bateaux, à l'extrémité de la jetée, assurent la liaison entre les îles de Kerkennah et les plateformes pétrolières, bien visibles au large, surtout la nuit, illuminées par les torchères.

croûte saumon quaternaire

croûte saumon quaternaire

La première baignade, vers 16 heures, s'est faite dans une eau plutôt glauque mais, dans ces très basses eaux, la marée montante a permis une immersion presque complète. Le pied foule du sable passablement vaseux, parsemé de plantes marines abondantes, des Cymodocées (Cymodocea nodosa).Arrachées de leur substrat par les courants de marée, leurs feuilles, très longues et bien plus étroites que celles des posidonies (Posidonia oceanica), viennent s’accumuler en franges brunâtres tout le long du rivage.

Cymodocea nodosa

Cymodocea nodosa

Au lendemain d’une très violente bourrasque nocturne, d’abondants éléments de Caulerpa taxifolia (Vahl), algue verte nocive car éminemment envahissante, flottaient à la surface de l’eau. Son introduction accidentelle en Méditerranée et sa très rapide extension ont longtemps fait parler d’elle. La photo ci-dessous, bien que de mauvaise qualité, montre les frondes et les stolons de cette algue.

Caulerpa taxifolia (Vahl)

Caulerpa taxifolia (Vahl)

Le fond marin se révèle très riche en petits gastéropodes, probablement des cérithes (Cerithium ), d'une dimension avoisinant 1,5 centimètre. Montrés à un habitant de l'île, le nom donné, "zerbout", manque singulièrement de précision puisqu’il signifie simplement "toupies", vague désignation qui pourrait s’appliquer à toute forme conique. Il m’a paru que ces coquilles vides n’étaient pas en position de vie mais accumulées par les vagues en bordure du rivage ; il s’agissait donc d’une thanatocœnose et non pas d’une biocœnose. Ce sédiment a fait l’objet d’un deuxième prélèvement (KE. 2) dont le contenu est mentionné en annexe à la fin de cet article.

Une promenade dans les environs immédiats de l'hôtel a permis d'observer et de photographier en bordure de mer, ou associées aux gros blocs pierreux qui protègent la jetée, quelques plantes assez peu diversifiées. Bien sûr, après la sècheresse estivale, il ne fallait pas s’attendre à trouver une riche flore. Oueslati (1995), dans le chapitre qu'il consacre aux îles Kerkennah, parle d'une flore dégradée. Néanmoins, lors d'une mission réalisée en mars 2014, Médail & al. (2015) ont pu recenser jusqu’à 266 espèces ou sous-espèces de plantes vasculaires dans les îles et îlots frangeant les deux principales îles de l'archipel des Kerkennah.

Observées si près du rivage, il n’est pas étonnant que la plupart des plantes remarquées, sinon la totalité, soient des espèces halophiles :

Suaeda maritima (L.) Kerkennah 25 sept.2015

Suaeda maritima (L.) Kerkennah 25 sept.2015

Suaeda maritima (L.) Kerkennah 25 sept. 2015 près des chambres d'hôtel

Suaeda maritima (L.) Kerkennah 25 sept. 2015 près des chambres d'hôtel

Suaeda vermiculata Forssk. Fam. Chénopodiacées Kerkennah 25 sept.2015

Suaeda vermiculata Forssk. Fam. Chénopodiacées Kerkennah 25 sept.2015

Suaeda vermiculata Forssk. Fam.Chénopodiacées Kerkennah 25 sept.2015

Suaeda vermiculata Forssk. Fam.Chénopodiacées Kerkennah 25 sept.2015

Zygophyllum album L. Fam.Chénopodiacées Kerkennah 25 sept.2015

Zygophyllum album L. Fam.Chénopodiacées Kerkennah 25 sept.2015

Sacocornia fruticosa (L.) Fam.Chénopodiacées Kerkennah 25 sept 2015

Sacocornia fruticosa (L.) Fam.Chénopodiacées Kerkennah 25 sept 2015

Pancratium maritimum L.(=lis maritime) Fam.Liliacées

Pancratium maritimum L.(=lis maritime) Fam.Liliacées

En dehors des oliviers, principale culture arboricole, des figuiers, de vignobles et de quelques Eucalyptus , ce qui frappe naturellement l'œil dans ces deux îles, Gharbi (occidentale) dite aussi Mellita, et Chergui (orientale), c'est la prédominance des palmiers dattiers (Phoenix dactylifera L.) dont les fruits ne sont malheureusement pas comestibles et servent d'alimentation pour le bétail. Ils ont cependant une importance économique majeure puisque leurs feuilles (les palmes) servent à confectionner en mer les pièges à poissons (ou chrafi) dont l'exploitation est mise aux enchères chaque année. Par ailleurs, le directeur du musée du patrimoine insulaire à Abbassia , le sympathique et érudit professeur Abdelhamid Fehri, nous a appris qu'autrefois, jusqu'à une cinquantaine d'années, une sorte de troc était instauré entre Djerba et Kerkennah, cette dernière expédiant vers Djerba les noyaux de dattes qui servaient de combustible aux fours des potiers de Guellala en échange de récipients divers, la poterie utilitaire, mais principalement de petites jarres en terre cuite utilisées pour la pêche aux poulpes.

La visite du musée du patrimoine d’Abbassia (Dar el Fehri) est fort instructive : on y voit rassemblées les différentes activités économiques, principalement la pêche pour les hommes, le tissage pour les femmes ; les modes de vie, les costumes, les fêtes, les arts y sont également bien représentés. On peut y acquérir l’ouvrage illustré de Fehri (2014), guide utile pour la visite du musée mais aussi riche source d’informations très variées se rapportant aux îles Kerkennah.

tapisseries au musée du patrimoine

tapisseries au musée du patrimoine

marabout de Sidi Founkhal

marabout de Sidi Founkhal

C'est presque une injonction à laquelle on ne peut se soustraire : aller contempler le coucher de soleil près du marabout de Sidi Founkhal exposé plein ouest; le paysage, palmier devant la coupole du marabout, est exotique à souhait; nous avons scruté le ciel mais notre longue attente n'a pas été récompensée ,quelques nuages venant malencontreusement s'interposer et cacher à notre vue l'ultime plongée du soleil derrière l'horizon.

Le nombre de marabouts dans l'archipel des Kerkennah est paraît-il élevé; ils sont désignés par le nom généralement familier du saint homme honoré. Mais le nom "Founkhal" paraît étrange et sort tout-à-fait de l'ordinaire; comme la deuxième syllabe "nkhal" signifie palme, la traduction hasardeuse qui vient à l'esprit est "l'homme dans les palmes". Autre explication, sans doute plus vraisemblable, donnée par des kerkenniens : ce serait, en fait, l'altération de "elf nkhal", mille palmiers, la région ayant été autrefois le site d'une riche palmeraie.

Une visite nous a amenés un après-midi à la forteresse ottomane dite « Borj Lahsar » sur un petit promontoire proche de la côte occidentale de l’île Chargui. On y a une vue sur un vaste champ de ruines considéré comme étant la ville romaine « Cercina ».

ruines de Borj Lahsar

ruines de Borj Lahsar

Les déplacements du nord au sud vers des différents sites des Kerkennah nous ont fait passer plusieurs fois par Remla, centre administratif de l’île très animé. Nous admirions au passage le minaret de sa mosquée

minaret de la mosquée de Remla

minaret de la mosquée de Remla

felouques (loude)

felouques (loude)

Ce sont les embarcations traditionnelles servant à la pêche, aujourd'hui équipées de moteur.

cénotaphe Farhat Hached

cénotaphe Farhat Hached

Farhat Hached, le patriote et grand leader syndicaliste assassiné en 1952, avait initialement été enterré dans sa terre natale, à Abassia, au nord-est de l’île Chargui. Sa dépouille a ensuite été déplacée pour être ensevelie à Tunis, place de la Kasbah (cf. Fehri, 2014). L’objet de cette photo n’est donc qu’un cénotaphe.

Chamaesyce serpens Fam. Euphorbiacées Kerkennah 26sept. 2015

Chamaesyce serpens Fam. Euphorbiacées Kerkennah 26sept. 2015

Près de ce cénotaphe, à l’entrée d’une villa, j'ai pris cette photo (un peu floue malheureusement) car cette plante plaquée au sol m'avait paru étrange; je ne l'avais jamais observée précédemment et pourtant elle évoquait en moi un sentiment trouble de déjà vu; ce n'est que longtemps après que j'ai réalisé que ce pouvait être dans le film "Hiroshima mon amour" d'Alain Resnais. J'ai pu repasser ce film sur YouTube et effectivement, vers le début, juste après qu'on entend Emmanuelle Riva dire : "Des végétations nouvelles surgissent des sables. Quatre étudiants attendent ensemble une mort fraternelle et légendaire." on voit très furtivement, sortant des pavés, une plante indéterminée, semblablement prostrée. Il va de soi qu'il s'agit simplement d'une ressemblance et que nous n'en tirons aucune implication d'ordre botanique.

La photo de cette euphorbiacée n'est pas de bonne qualité; néanmoins elle a pu être déterminée par Errol Vela que nous remercions : il s'agit de Chamaesyce serpens, reconnue à ses feuilles rondes, au bord supérieur légèrement échancré. Bien qu'elle ait été déjà observée à Tunis, il semble qu'aucune publication n'avait mentionné antérieurement sa présence en Tunisie . Un groupe de travail serait à faire pour établir l’implantation progressive de ces plantes venues d’ailleurs (xénophytes), aussi donnons-nous ici les coordonnées de son lieu d’observation avec une précision d’une centaine de mètres :

Google Earth : 7.1.2.2014

Date version :7/10/2013

34°43’ Nord et 11°14’ Est

Nous nous sommes rendus vers l’extrémité nord-est de l’île Chergui, à En Nakhla, site assez désertique mais d’intérêt historique. C’est ici qu’était exposée la felouque (le loude) sur laquelle « en 1945, Habib Bourguiba, le Président de la 1ère République Tunisienne, regagne clandestinement l’Egypte via la Libye à partir de Kerkena pour défendre la cause nationale auprès de la Ligue Arabe au Caire » (Fehri, 2014). Mais nous n’y avons trouvé que des ruines, l’embarcation ayant été détruite peu de temps auparavant.

Le bord de mer, assez proche, a donné lieu à un dernier prélèvement (KE. 3).

barque de Bourguiba

barque de Bourguiba

La veille du départ, une promenade pédestre nous a amenés jusqu’au pont romain qui relie les deux îles ; elle nous a permis de constater l’importance des lagunes (ou sebkhas) dans le paysage, interrompant les palmeraies. Depuis très longtemps, l’extraction du sel fait l’objet d’une exploitation industrielle rentable.

En dehors des informations très substantielles se rapportant aux îles Kerkennah données par Wikipédia, on se réfèrera au livre de Oueslati (1995) pour tout ce qui a trait aux caractéristiques physiques de l’archipel : géographie, climatologie, géologie, géomorphologie…

Les recherches du Père Louis (1961, 1963), objet d’une thèse remarquable, demeurent une référence incontournable pour qui veut se pencher sur les différents aspects des modes de vie dans les îles Kerkennah. A défaut de les avoir à portée de mains, on pourra consulter les comptes-rendus qu’en donne R. Le Tourneau (1961, 1963).

REFERENCES

Conchology :

Le site, dont le lien est donné ci-dessous, offre une très belle collection de photos de nombreux genres et espèces de mollusques des Kerkennah (proposés à la vente) :

http://www.conchology.be/?t=27&family=&species=&common_family=&common_species=&locality=kerkennah&size=&operculum=&uniquenumber=&price=&kind=&origine=&sort_by=family&Search=Search

Fehri A. (2014) : Kerkena, charme insulaire !!!. Centre Cercina pour les Recherches sur les îles Méd. – Musée et Résidence – Kerkena, Série Rives Méditerranéennes, n° XIII, 96 p.

Louis A. (1961) : Les îles Kerkena (Tunisie). Etude d'ethnographie tunisienne et de géographie humaine. I. "Les travaux". Publications de l'Institut des belles lettres arabes, Tunis, 26 : 419 p.

Louis A. (1963) : Les îles Kerkena (Tunisie). Etude d'ethnographie tunisienne et de géographie humaine. II. "Les jours". Publications de l'Institut des belles lettres arabes, Tunis, 27 : 447 p.

Le Tourneau R. (1961, 1963) : Comptes rendus. Publication de l’Université d’Aix-en-Provence.

http://aan.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/AAN-1963-02_14.pdf

Médail F., Pasta S. & Chaieb M. (2015) : Flore et végétation des îles et îlots satellites de l'archipel des Kerkennah (Tunisie orientale). Bilan de la biodiversité végétale, terrestre, impacts environnementaux et recommandations de gestion. Note naturaliste PIM, Aix-en-Provence, 66 p.

Lien vers le site :

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjMo9HU5LLJAhUHWhQKHcDmC70QFggiMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.initiative-pim.org%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffichier%2Fdocuments%2F0000304W.pdf&usg=AFQjCNHkuVwDQJ45oo7Az2hQgqU4Eny-uw

Meric E., Avsar N., Baki Yokes M. & Dinger F. (2014) : Atlas of recent Benthic foraminifera from Turkey. Micropaleontology, 60, 3-4, 211-398, 84 pl.

Oueslati A. (1995). Les îles de la Tunisie. Paysages et milieux naturels. Centre d'Etudes et de Recherches Economiques et Sociales (CERES). Série géographique, n° 10, Tunis : 368 p.

Annexe

Abréviations : (abdt = abondants), (tf =très fréquents), (f = fréquents), (af = assez fréquents), (ar = assez rares), (r = rares), (tr = très rares).

A noter que l’indication de fréquence est subjective, sans comptage ni évaluation des pourcentages des différents composants des échantillons.

La fraction argileuse des sédiments, certainement importante mais éliminée par l’opération de lavage, ne peut être appréciée.

Pour la détermination des foraminifères, nous avons surtout utilisé l’étude de Méric & al. 2014 (citée en référence)

1 - KE. 1

a) dans le résidu le plus grossier : débris de lamellibranches (abdt), gastéropodes très diversifiés (tf), scaphopodes (af)

b) résidu moyen : gastéropodes divers (f), débris de lamellibranches plus ou moins altérés (phénomène de micritisation) (abdt), , fragments d’algues calcaires (Halimeda tuna) (f), radioles d’oursins (af), quartz détritiques (af) ; la majorité des foraminifères présents appartient au groupe dit « à test porcelané », citons, entre autres : Quinqueloculina cf. jugosa (r), Q. laevigata (r), Sigmoilina cf. costata (tr), Spiroloculina dilatata (tr), Adelosina cf. pulchella (r), Massilina secans (tr), Peneroplis planatus (tr), Amphisorus hemprichi (r) ; autres foraminifères présents : Elphidium crispum (tr), Ammonia compacta (ar) et Nubecularia cf. lucifuga. A noter l’absence d’ostracodes dans cet échantillon.

c) et d) les résidus fins et très fins n’ont rien révélé qui n’ait été vu dans la fraction moyenne si ce n’est des microsphérules de calcite (abdt) qui pourraient être des oolites.

2 - KE 2

  1. Gastéropodes, dont « cérithes » (abdt), « porcelaines » (r), gastéropodes à test lisse divers (af), débris de lamellibranches (tr), éléments de calcaire sableux gris clair (abdt).

Remarque : sous le vocable « cérithes » sont ici regroupés, en plus des Cerithium, de nombreux genres apparentés bien illustré dans le site « Conchology » cité en référence.

  1. Sable moyen à grossier (abdt), gastéropodes à test lisse (abdt), « cérithes » (tf), radioles d’oursins (r).
  2. Sable fin, translucide (abdt), sphérules de calcite (oolites ?) (af), fragments d’ Amphisorus hemprichi (r), Peneroplis planatus (tr), Elphidium crispum (tr), valves ouvertes de Cyprideis torosa juvéniles. Cet ostracode est caractéristique des milieux plutôt confinés, lagunaires ; il est tolérant à l’égard des grandes variations de salinité.
  3. Sable très fin (> 90%), stérile.

3 – KE 3

  1. Calcaire sableux ocre, induré, incorporant « murex » et lamellibranches.
  2. Calcaire idem, finement sableux (abdt), quartz détritiques moyens (tf), lamellibranches costulés (tr), traces de gypse.
  3. Quartz détritiques (abdt), calcaire ocre idem (f)
  4. Sable très fin rosâtre (abdt).

H., G., M.A.S.

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