En suivant grosso modo l’ordre naturel des familles proposé par OZENDA il sera ici question de plantes d’apparence assez modeste, aux fleurs généralement peu attrayantes.
Aïzoacées :
Cinq genres de cette famille aux fleurs apétales sont signalés en Tunisie (POTTIER-ALAPETITE, 1979)***. Dans le genre Mesembryanthemum, des trois espèces citées, celle ici représentée est à présent rattachée au genre Carpobrotus.
Carpobrotus edulis (L.)= figue marine = شرببو (charbabou) :
BARDIN P. L. (1898)*** : 510 : Mesembryanthemum edule
CHAIEB M. & BOUKHRIS M. (1998) : 184 = شرببو (charbabou)
GUITTONNEAU G.-G. & HUON A. (1992) :77,.82
LIPPERT W. & PODLECH D. (1994) : 126, 127,
POLUNIN O. & HUXLEY A. (1967) : ph.13
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) : 81 : Mesembryanthemum edule
QUEZEL P. & SANTA S. (1962) : 310 : Mesembryanthemum edule
SCHONFELDER I. & P. (1989) : 76,
Cette plante qui, par ses feuilles épaisses et charnues, a un aspect de cactée, est originaire d’Afrique du sud (d’où son autre appellation « figue des hottentots »). Naturalisée sur le pourtour de la Méditerranée elle a, en particulier été plantée pour fixer les zones meubles telles que dunes et talus de chemin de fer (CHAIEB & BOUKHRIS 1998). Elle est assez remarquable par ses feuilles opposées, à section triangulaire, et ses grandes fleurs à très nombreux staminodes (étamines stériles d’allure pétaloïde).
Tunis, Quartier Belvédère, mai 2001
Raouad juin 92
Amaranthacées
Seul le genre Amaranthus, qui a donné son nom à la famille, a fait l’objet d’observations. Les amarantes, plantes annuelles qui apparaissent comme des mauvaises herbes des bords des chemins et des terrains vagues, sont cultivées sur plusieurs continents : Asie, Afrique, Amérique. Probablement originaires d’Amérique, où elles ont joué un rôle important alimentaire, médicinal et même rituel dans les civilisations indiennes, on pense qu’elles se sont répandues sur les autres continents en périodes coloniales. Jusqu’à présent, en Amérique latine comme en Asie (Inde, Népal), mais guère en Afrique, certaines espèces sont cultivées pour leurs graines consommées grillées ou sous forme de farine.
Amaranthus angustifolius Lamk. = amarante à feuilles étroites
LE FLOC’H. E. (1983) : 86
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) : 110, 75 = A. sylvestris Desf.
Tunis, Cité Jardins : 17 juin 2003
Amaranthus blitum L. = amarante blette, poirée
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) : 113, 76. A. lividus L. var. ascendens (Lois.)
La plante que nous attribuons à cette espèce se retrouve très fréquemment sur les trottoirs de Tunis et de sa banlieue. Cependant, la caractéristique qui nous a frappés, à savoir une ligne blanchâtre à l’intérieur des feuilles épousant plus ou moins leur contour ne semble pas être signalée dans les documents consultés.
Tunis, Cité Jardins : 17 juin 2003
Amaranthus cf. retroflexus L. = amarante réfléchie:
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) : 108, 75
Banlieue nord Tunis (Salammbô) : 14 oct. 97
Amaranthus cf. cruentus L. = amarante rouge
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) (A.hybridus L. ssp. cruentus (L): 107, 73, fig. p.74
QUEZEL P. & SANTA S. (1962) : (A.hybridus L. ssp. cruentus (L)) 306
Cette plante, originaire d’Amérique, a été introduite il y a fort longtemps et colonise à présent presque tous les continents. Amaranthus cruentus est le principal légume-feuilles dans plusieurs pays de l’Afrique (Bénin, Togo, Sierra Leone) et certains pays d’Asie ses feuilles sont consommées comme des épinards.
Tunis, cimetière du Borgel : 6 mars 97
Chénopodiacées
Contrairement à la classification traditionnelle ici adoptée, tous les genres inclus dans cette famille sont à présent, dans la classification phylogénétique, considérés comme appartenant à la famille des amaranthacées.
Arthrocnemum indicum (WILLD.) = arthrocnème
BARDIN P. L. (1899) : 357 (A. macrostachyum MOR. et DELP.)
LE FLOC’H E. & al.(1989) : 120, fig. 13
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) : 84, 57, fig. p.58
QUEZEL P. & SANTA S. (1962) : 293, pl.23 fig.745
Banlieue nord Tunis, Raouad : 10 déc. 96
Chenopodium album L. = ansérine farineuse = ركاب الجمل, ياجومة (rokab-el-jamel, yajouma)
AICHELE D. & R. et SCHWEGLER H.W. & A. (1981, 3è éd. 1991) : 357
BARDIN P. L. (1899) : 357
CAREME Cl. (1990) : 200, 201 = Chénopode blanc = ركاب الجمل ياجومة (rokab-el-jamel, yajouma)
LE FLOC’H E. (1983) : 79
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) : 63, 48
QUEZEL P. & SANTA S. (1962) : 292, pl.22 fig.739
Sebkha de l’Ariana (banlieue nord Tunis) : 10 déc. 96
Chenopodium ? sp.
Sebkha de l’Ariana (banlieue nord Tunis) : 10 déc. 96
Salicornia europea L. = salicorne herbacée
AICHELE D. & R. et SCHWEGLER H.W. & A. (1981, 3è éd. 1991) : 356
BURNIE D., HALL. D. & ROSE F. (1995) : 43
GUITTONNEAU G.-G. & HUON A. (1992) : 77, 79
POLESE J.M. (1977) : n° 359
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) : 85, 59
QUEZEL P. & SANTA S. (1962) : 293, pl.23 fig.746
Sebkha de l’Ariana (banlieue nord Tunis) : 10 déc. 96
Salsola kali L.= soude épineuse: تسومة (tasmouma)
BARDIN P. L. (1899) : 358
BOUARROUJ N et al. (non daté) : 9
BURNIE D., HALL. D. & ROSE F. (1995) : 44
CHAIEB M. & BOUKHRIS M. (1998) : 191 = تسومة (tasmouma)
LE FLOC’H E. (1983) : 82
LIPPERT W. & PODLECH D.(1994) : 226, 227
POLESE J.M. (1977) : n° 361
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) : 93, 63
QUEZEL P. & SANTA S. (1962) : 302
SCHONFELDER I. & P. (1989) : 74, 75
Environs Tunis (Sebkha de l’Ariana) : 10 déc. 96
Suaeda vera J.F. Gmelin = soude buissonneuse: حبة السودة , سويدة (habbet essaouda, soueda)
BARDIN P. L. (1899) : 358 Suaeda fruticosa (L.)
BOUARROUJ N et al. (non daté) : 9, soude ligneuse, souida Suaeda fruticosa (L.)
CHAIEB M. & BOUKHRIS M. (1998) : 194 Suaeda vera GMELIN, حبة السودة سويدة (habbet essaouda, soueda)
COEN M. & BOUCHER Ch. (1995) : 70 Suaeda fruticosa (L.)
LE FLOC’H E. (1983) : 82 Suaeda fruticosa (L.)
LE FLOCH E. et al. (1989) : 121, pl. 39 Suaeda fruticosa (L.)
POTTIER-ALAPETITE G. (1979-1981) : 90, 61 Suaeda fruticosa (L.)
QUEZEL P. & SANTA S. (1962) : 302, pl.25 fig.767 Suaeda fruticosa (L.)
Sebkha de l’Ariana (banlieue nord de Tunis) : 10 déc. 96
*** Toutes les références bibliographiques sont mentionnées en fin de notre article du 28 octobre 2010 (« Arbres et arbustes du côté d’El Menzah article 2 et ouvrages consultés »). Elles permettent de trouver d’autres illustrations des espèces ici figurées et tous les développements botaniques, écologiques et ethnobotaniques qui s’y rapportent.